Vrai, la constitution autorise les Barundi de la plaine de la Ruzizi et les Banyamulenge, à jouir le droits de nationalité
La ville d’Uvira est habitée par les Bavira, Bafuliru, Barundi, Balega, Bashi, Banyindu, Babwari, Banyamulenge. Peuplée de 302.733 habitants dont 293.613 congolais et 9120 Etrangers. Selon le rapport annuel 2020.
Il s’observe beaucoup des rumeurs qui circulent dans le territoire d’Uvira, une ville de la province du Sud-Kivu, voisine de la capitale Bujumba au Burundi. Historiquement et administrativement, le territoire est subdivisée en trois chefferie, celle des Bavira au Sud, Bafuliru au Nord et à l’Est la chefferie Plaine de la Ruzizi. Cette dernière est sous la houlette de Barundi, dirigée par Richard Ndabagoye.
Depuis le début du lancement du processus d’enrôlement dans la province du Sud-Kivu, le 17 février 2023, les fausses informations et propos de haineux sur les réseaux sociaux sont devenus viral. Surtout la ciblé sont la communauté Banyamulenge et la tribu des Barundi de la chefferie plaine de la Ruzizi.
Une situation confise avec une distorsion. Les acteurs de la société civile et les personnalités politiques en mal de positionnement aggravent la situation sur les réseaux sociaux et pour certaines émissions radiophoniques interactives à téléphone ouvert, alertent des fausses informations concernant l’enrôlement des Burundi et des Banyarwanda vivant à Uvira.
Des audios circulent sur des réseaux sociaux, l’on accuse l’enrôlement les réfugiés burundais vivant dans le camp de transit de Kavimvira et Certains Burundais taxi-vélos vivant dans les différents Quartiers de la ville d’Uvira. Cette attitude engendre les mépris et les conflits de haine dont certains acteurs politiques soupçonnés originaires burundaises et Rwandaises.
Dans des groupes whatsapp ; un jour avant le début des opérations d’enrôlement au Sud-Kivu où les bruits fusent des partout, sur un engouement des Burundais qui prétendent s’enrôler en RDC.
Une confusion nette s’observe entre les réfugiés, les étrangers vivant à Uvira et les Barundi de la plaine ainsi que les Banyamulenge. Qui est éligible pour s’enrôler, et que dite la constitution de la République Démocratique du Congo portant la nation et l’acquisition de nationalité congolaise ? Une hypothèse qui nous revient à l’esprit et pourrait être solution à ces fausses informations et allégations identitaires qui gangrènent le mental des radicalistes d’Uvira.
Selon les réactions observées dans un groupe whatsapp « UVIRA INFO.CD » un vidéo tient à informer que « Meya mji awataka raiya kujiandikisha lakini hapana warundi wala wanayarwanda maana kadi ni ya kongomani en français : Le Maire invite la population s’enrôler massivement mais pas les Barundi et le Rwandais car la carte d’électeur est uniquement pour les congolais »
Habari check vérifie le discours du maire de la ville d’Uvira s’il a interdit aux Barundi de la plaine et Banyamulenge de n’est pas s’enrôler. (cfr Audio et vidéo qui circule sur les réseaux sociaux). En voici :
C’était le 13 février 2023 lors de la réunion du conseil de sécurité élargie à toutes les couches de la population avec l’antenne de la Ceni Uvira dans la salle de l’auditorium des femmes et filles d’Uvir, pour sensibiliser la population de s’enrôler massivement le 16 février, le Maire de la Ville d’Uvira Kiza Muhato avait interpellé la conscience des communautés locales de sa juridiction à dénoncer et condamner les discours d’incitation à la haine tribalo-ethnique qui circulent sur les réseaux sociaux, des médias. La population doit s’enrôler pour accomplir leur devoir civique et patriotique.
Pour le maire, il est strictement interdit aux étrangers vivant dans la ville d’Uvira de se présenter au centre d’enrôlement, une fois attrapé ; le service de l’ordre mettre la main à tout calcitrant et étranger qui a une ambition de prendre de prendre la carte pour sa survie, il subira la rigueur de la loi. En ce qui concernant la question de Barundi de la plaine et la communauté Banyamulenge, le maire avait exhorté la population Uvirois, que ces deux communautés sont reconnues par la constitution comme des congolais d’origine.
Les Barundi de la plaine de la Ruzizi, ont une terre, un roi, une chefferie et une administration bien reconnue légalement par la Constitution. Personne n’a les monopoles d’interdire aux Barundi de la plaine de n’est pas s’enrôler, ils sont éligibles comme tout citoyen congolais. Et même le Banyamulenge, le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi avait conformé que les Bnayamulenge sont des congolais. A-t-il confirmé le Maire Kiza Muhato
I ’autorité avait appelé la population d’Uvira au patriotisme en dénonçant les étrangers voulant la carte d’électeur tantôt d’une manière, tantôt d’une autre.
Dans une autres séance , le Maire Kiza Muhato avait indiqué, dans la réunion de conseil de sécurité élargie l’année passée, qu’il n’y a pas des problèmes qui règnent dans les communautés d’Uvira par rapport à la haine tribalo-éthnique, car, selon lui, il y a presque tous les tribus qui vivent en paix, fréquentent les mêmes écoles, marchés, églises, bureau et services, avant de dissocier celà à ce qui se passe à Bunagana dans le Nord-Kivu et qui affecte le pays, où les extrémistes et certains politiciens mal intentionnés veulent soulever la population contre les autres qui ont une morphologie Tutsis.
Interrogeons l’histoire concernant les Barundi de la plaine et les Banyamulenges.
Alors que le débat sur la nationalité bat son plein en République démocratique du Congo (RDC), il est une communauté qui a bien du mal à faire reconnaître son appartenance à la nation : les Banyamulenges, ces habitants du Kivu sommairement qualifiés de « Congolais tutsis », quand on ne les traite pas purement et simplement de « Rwandais ». Il faut dire que depuis l’indépendance du pays, en 1960, le sort de cette population a été étroitement lié aux vicissitudes politiques de l’ancienne colonie belge.
Le nom de Banyamulenge est emprunté à celui de la colline de Mulenge, non loin d’Uvira, dans le Sud-Kivu. Comme le rappelle Colette Braeckman dans L’Enjeu congolais (Fayard, 1999), il est apparu au début des années 1960, lorsque les pasteurs tutsis de cette zone, afin de se défendre des incursions de la rébellion dirigée par un certain Laurent-Désiré Kabila, ont voulu se différencier d’autres Tutsis, contraints de fuir le Rwanda en 1962 après que l’indépendance de ce pays se fut accompagnée d’une « révolution » portant au pouvoir les représentants de la majorité hutue.
La présence de populations d’origine rwandaise au Congo remonte en fait à la fin du XVIIIe siècle, bien avant donc l’arrivée des colonisateurs belges. Des groupes d’éleveurs tutsis, désireux de trouver de nouvelles terres, se sont alors établis au Sud-Kivu, dans le territoire de Mwenga, où les chefs locaux leur ont concédé l’utilisation de pâturages. Combien sont-ils aujourd’hui ? Trois cent mille selon les porte-parole de leur communauté. Cinquante mille d’après les autorités de Kinshasa. Longtemps, les Banyamulenges et les Banyarwandas ont été considérés comme des citoyens congolais. Au moment de l’indépendance, en 1960, la nationalité a été octroyée à tous les groupes vivant dans le pays avant la fameuse conférence de Berlin. En 1972, à l’instigation de Barthélemy Bisengana, directeur du bureau de la présidence, lui-même d’origine tutsie, le général Mobutu décida une naturalisation collective de tous les Rwandais vivant au Zaïre. La mesure, mal accueillie dans l’est du pays, sera abrogée en 1981.
C’est à partir de 1991 que les choses se gâtent. Le processus démocratique au Zaïre incite les politiciens de l’est du pays à jouer sur les tensions ethniques pour conforter leur assise locale.
Pour ce qui est en revanche de leur nationalité, il ressort des différents documents officiels que la population Tutsi qui s’est installée sur le sol Congo-zaïrois bénéficie en principe, depuis l’Ordonnance-loi du 26 mars 1971, de la nationalité zaïroise ou congolaise.
A lire : https://www.jeuneafrique.com/99753/archives-thematique/qui-sont-les-banyamulenges/
Pour la nationalité Congolaise, LOI N° 04/024 DU 12 NOVEMBRE 2004 RELATIVE A LA NATIONALITE CONGOLAISE
La nationalité congolaise d’origine est reconnue dès la naissance à l’enfant en considération de deux éléments de rattachement de l’individu à la République Démocratique du Congo, à savoir sa filiation à l’égard d’un ou de deux parents congolais (jus sanguinis), son appartenance aux groupes ethniques et nationalités dont les personnes et le territoire constituaient ce qui est devenu le Congo (présentement la République Démocratique du Congo) à l’indépendance (jus sanguinis et jus soli) ou sa naissance en République Démocratique du Congo (jus soli).
http://www.leganet.cd/Legislation/Code%20de%20la%20famille/LIVRE%20I%20DE%20LA%20NATIONALITE.htm
Les droits de vote et d’éligibilité sont garantis à tout Congolais par la constitution et … Il n’est peut-être pas exclu que celles qui sont envisagées. Tous les citoyens d’un État partie à ce pacte doivent avoir non seulement le droit mais aussi l’égale possibilité de voter et d’être candidat au suffrage
La Constitution garanti aux citoyens congolais de s’enrôler. Les Banyamulenge et les Burundi de la plaine font partie de congolais, ils sont éligible et ont droit de s’enrôler.
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