COMMUNIQUE DE PRESSE N°001/LACLOCHE-HABARICHECK/2023 ALERTE SUR LA MONTEE INQUIETANTE DES DESINFORMATIONS ET DISCOURS DE HAINE EN PERIODE PRE-ELECTORALE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO EN DECEMBRE 2023.
LACLOCHE à travers son programme de vérification des faits pour stopper la propagation des fausses informations et propos haineux sur les réseaux sociaux est très préoccupé par le développement ou la montée des désinformations, mésinformations , Messages et discours incitant à la haine de toute nature qui s’observe depuis un certain temps en RDC, et au niveau de la diaspora congolaise à travers, l’internet, les réseaux sociaux, les chaines Youtube, les radios locales, les allégations des acteurs politiques de toutes tendances confondues pendant que le pays se prépare pour les élections en décembre 2023 conformément au calendrier électoral publié par la Commission Electorale Nationale Indépendante.
Nous sommes un centre spécialisé dans la vérification des faits pour lutter contre les fausses informations et discours de haine en République Démocratique du Congo. Disposant d’un Centre de Monitoring et de documentation des fausses informations et propos haineux « HabariCheck », qui, en avant plan assainir l’espace virtuelle de la RDC.
La résurgence de ces désordres communicationnelles en ligne dont nous avions enquêtée est pour la plupart lié en majorité au débat initié dans les messageries whatsapp, publications aux réseaux sociaux facebook, Twitter, chaîne Youtube dont les auteurs sont bel et bien connus et identifiés. À cause de la persistance de l’impunité, Leur leitmotive n’est que vouloir chercher le populisme en vue de manipuler les bons citoyens à la diffusion des fausses informations et discours de haine. Les conséquences menacent la paix, la cohésion sociale et la sécurité pendant le processus électoral en cours.
Plus de 35 messages et photos y compris vidéos sont déjà été fact-checker par notre Centre de monitoring. Le contenu des ces troubles de l’information sont pour juste motif de swapper l’image, la visibilité et freiner la campagne de certains acteurs politiques. Un danger imminent pour la société et les militants si l’on n’arrive pas à prendre tout un chacun ses rôles et responsabilités de stopper cette bombe à retardement.
En effet dans la partie Sud Sud de la Province du Sud-Kivu (Territoire d’Uvira, Fizi et Mwenga), la situation continue de se dégrader, plus de 350 milles habitants utilisent régulièrement les réseaux sociaux, en majorité sont les jeunes et les adolescents, avoue à notre Centre de Monitoring avoir été victimes de cyber harcèlement. Ceci est preuve que nos jeunes utilisateurs sont confrontés à des contenus inappropriés, à la désinformation, au cyber criminalités et aux messages incitant à la haine. Cette réalité incontournable souligne l’importance cruciale de former nos jeunes qui se lancent dans l’exploration de ces plateformes sans avoir reçu l’éducation adéquate. Et à connaitre les risques que comportent la Nouvelle Technologie de l’Information et Communication.
Selon la convention internationale relative aux droits de l’homme et même la Constitution de la République, souligne que l’Etat est tenu d’assurer les droits à l’information permettant d’avoir accès à une information provenant de sources viables sûres et encourager les médias à diffuser une information qui présente une utilité pour la communauté. Il incombe ipso facto donc à l’Etat Congolais de prendre des mesures pour protéger toutes les personnes contre les matériels nuisibles à leur bien-être
De tout ce qui précède, LACLOCHE en tant que structure citoyenne engagée dans la lutte pour l’éducation Numérique aux Medias et à l’information, outil qui stoppe la propagation des fausses informations et propos haineux, recommande ce qui suit :
- Au Gouvernement de la RDC
- De veiller au respect strict la mise en application de la loi portant sur la liberté de presse et le Code Numérique Congolais
- D’appuyer les moyens au Ministère de la Communication pour intensifier la sensibilisation communautaire contre les désinformations et discours de haine en ligne.
- D’instruire les services compétents à sanctionner sans pardon par des poursuites judiciaires les acteurs politiques auteurs des fausses informations et messages incitant à la haine.
- D’instaurer dans les programmes Nationales la politique de l’éducation numérique aux médias et à l’information comme outil de lutte contre la désinformation et discours de haine
- Aux partis politiques
- D’instaurer la politique interne interdisant et sanctionnant l’utilisation des discours de haine par leurs membres ou militants
- D’initier les activités de sensibilisation à l’intention de leurs membres sur la prévention et gestion des fausses informations et propos haineux sur les réseaux sociaux pendant la campagne électorale
- A la Monusco et autres organisations des Nations-Unies
- D’aider le Gouvernement Congolais au respect des ses engagements de lutte contre les fausses informations, discours incitant à la haine pour une cohésion sociale entre les communautés.
- D’appuyer et accompagner les organisations ou les activités de vérification des faits en vue de stopper les fausses informations et propos haineux pendant cette période électorale.
- Aux organisations de la société civile
- D’intensifier les renforcements des capacités sur la lutte contre les fausses informations et discours de haine
- De promouvoir la paix, la cohésion sociale entre les communautés pour un processus électoral apaisé.
- De renforcer le plaidoyer enfin de la matérialisation effective au respect de la loi portant sur la liberté de presse et le Code Numérique
- Aux médias et organes de presse
- De s’approprier la charte des médias pour lutter contre les discours de haine et fausses informations sur les réseaux sociaux pendant la période électorale en RDC
- Vulgariser le Code numérique Congolais dans l’objectif de lutter contre la cybercriminalité
- D’encourager les auditeurs à diffuser dans les réseaux sociaux des messages positifs, non, violents et responsables.
Fait à Uvira, le 17 août 2023
Cléophas Bumba KYEMBWE BABU
Journaliste Fact-checker, expert en Education Numérique aux médias
Directeur du Centre